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Les boîtes à biscuits en métal, des boîtes en fer empilées telles les pièces d’un jeu de construction, muraille éphémère posée là comme un château de cartes.
La forteresse de quincaillerie, armure du chevalier qui ferraille. Singulier assemblage ces cubes réguliers atteignent le plafond ce sont peut-être des clapiers vides, les habitants se sont évadés. Souvenir du mur de la honte, blocs du ghetto, prison, mur des lamentations où coulent des larmes rouillées il n’y a plus personne.
Je circule dans l’ exposition, on dit installation... je suis presque seule. Des lumières clignotent au rythme d’un cœur qui bat, j’ai tout mon temps .
Il a fait son temps, il a empilé les boites de gâteaux comme on empile les années, il a jeté en tas tous ses habits, il a laissé allumées toutes les lumières, mais son cœur bat en bruit de fond comme un tam-tam, « boum- boum, boum-boum », monitoring de l’enfant à naitre.
J’aimerais tant faire mon temps ..
 
Pierrette C
 
Tag(s) : #Pierrette C., #Textes de l'atelier, #Textes de participants, #La ville
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